Risques et effets sur la santé

Effets du cannabis à court terme

Effets physiques

  • Sécheresse de la bouche et de la gorge
  • Dilatation des pupilles et les yeux rouges
  • Augmentation du rythme cardiaque, une modification de la pression artérielle et une détente musculaire
  • Troubles de la locomotion et des vertiges (en particulier en se levant)
  • Baisse de la température du corps (sensation de froid)
  • Problèmes circulatoires et des vomissements lors de surdoses

Effets psychiques

  • Modification de l’état de conscience, une perception exacerbée de la lumière et de la musique
  • Euphorie et un besoin irrépressible de parler et de rire
  • Détente agréable, un calme intérieur, de la légèreté et une sensation de confort
  • Modification de la perception du temps et un allongement du temps de réaction
  • Troubles de l’attention, une pensée fragmentaire et des difficultés de concentration
  • Etats de désorientation, de confusion, d’angoisse, de panique et de délire, notamment en cas de surdose ou chez des consommateurs naïfs

Risques pour la santé

Usage problématique et dépendance

Il est difficile de fixer le seuil à partir duquel l’usage de cannabis devient problématique au vu des connaissances actuelles. Même si la littérature internationale ne voit pas en la fréquence de l’usage l’unique indicateur pertinent, celle-ci reste un critère important pour évaluer l’existence d’une consommation de cannabis problématique.

Une analyse estimait qu’environ un consommateur de cannabis sur dix connaît un épisode de dépendance psychique et/ou physique. Les symptômes de sevrage liés à la dépendance physique apparaissent lors de l’arrêt ou de la réduction de l’usage. Ils incluent l’arythmie cardiaque, l’agitation, les insomnies et la transpiration. La dépendance psychique se manifeste surtout par un puissant désir de consommer. Elle perdure plus longtemps que la dépendance physique et entraîne davantage de rechutes.

Santé mentale

Il existe un lien entre usage du cannabis, psychoses et dépressions, surtout lorsque la consommation est fréquente et qu’elle a débuté à un jeune âge. Le cannabis peut déclencher des épisodes de décompensation psychotique, particulièrement chez des personnes prédisposées (ex. souffrance de schizophrénie, ou de troubles anxieux sévères), en accélérer le développement et/ou peut en aggraver l’évolution.

Modes de consommation

Fumer

Fumer du cannabis est probablement la méthode de consommation la plus nocive pour la santé, en particulier pour les voies respiratoires et en particulier lorsque le cannabis est mélangé avec du tabac. Fumer permet par contre de ressentir rapidement les effets du THC, ce qui facilite le contrôle du dosage.
Produits : fleurs, haschich

Vaporiser

La vaporisation consiste à chauffer le cannabis (fleurs ou résine) par contact avec un corps de chauffe (conduction) ou avec de l’air chaud (convection). Lorsqu’une certaine température est atteinte, les cannabinoïdes (comme le THC) s’évaporent. Les températures atteintes étant plus basses qu’en fumant, le cannabis n’est pas brûlé, ce qui les risques pour la santé. La vaporisation n’est pas pour autant complètement inoffensive et les études sur les résultats en matière de santé sont encore insuffisantes.
Produits : fleurs, haschich

Ingérer par voie orale

Ingérer par voie orale consiste à avaler directement des produits comestibles ou des extraits de cannabis. L’ingestion évite les risques liés à l’inhalation. Comme les cannabinoïdes passe par le système digestif, l’apparition des effets est retardée, ce qui rend le dosage plus difficile et augmente les risques de surdose. Les effets peuvent également durer plus longtemps que par inhalation.
Il est recommandé de commencer avec de petites quantités et d’attendre l’apparition des effets (au moins une heure) avant d’envisager de prendre une dose supplémentaire ou de consommer d’autres produits cannabiques.
Produits : huiles, sprays, teintures, boissons, produits comestibles cuisinés.

Durée des effets en fonction du mode de consommation

Cannabis fumé ou vaporisé

Apparition des effets 90 secondes à 5 minutes
Effet maximal 15 à 30 minutes
Durée des effets 2 à 3 heures*

Cannabis ingéré par voie orale

Apparition des effets 30 à 60 minutes
Effet maximal 1h30 à 2 heures
Durée des effets jusqu’à 6 heures ou plus*

*La durée des effets peut varier fortement en fonction du produit et de l’individu. Par ailleurs, le THC reste détectable dans le sang plusieurs heures aprèsla disparition des effets.

Questions imprimées sur les emballages

Cette section donne quelques éléments de réflexion au sujet des questions qui sont imprimées sur les emballages de produits. Vous pouvez cliquer sur les questions ci-dessous pour afficher des informations spécifiques à chaque message.

Vaporiser au lieu de fumer ?

Fumer de manière chronique porte atteinte aux voies respiratoires, avec une sensibilité accrue aux troubles tels que les bronchites ou les inflammations des voies respiratoires ou des poumons.

Fumer est le mode de consommation le plus nocif pour les poumons à cause du processus de combustion. Si le cannabis est mélangé avec du tabac, il y a aussi un risque de dépendance à la nicotine.

D’autres formes de consommation existent qui sont moins nocives pour les poumons comme la vaporisation ou l’ingestion.

Vaporiser au lieu de fumer ?

Fumer de manière chronique porte atteinte aux voies respiratoires, avec une sensibilité accrue aux troubles tels que les bronchites ou les inflammations des voies respiratoires ou des poumons.

Fumer est le mode de consommation le plus nocif pour les poumons à cause du processus de combustion. Si le cannabis est mélangé avec du tabac, il y a aussi un risque de dépendance à la nicotine.

D’autres formes de consommation existent qui sont moins nocives pour les poumons comme la vaporisation ou l’ingestion.

Attendre le weekend ?

La consommation régulière ou fréquente de cannabis, notamment une utilisation quotidienne ou quasi quotidienne, accroît le risque de développer divers problèmes de santé, tels que des altérations du développement ou du fonctionnement du cerveau (surtout chez les jeunes consommateurs), des troubles mentaux ou des complications liées à l’usage de cannabis. Avec la consommation chronique, des troubles de la mémoire à court terme et de la capacité de motivation peuvent par exemple survenir.

Les capacités de concentration et de mémorisation sont de plus affectées sous l’effet du THC. Consommer du cannabis dans des situations qui exigent de la concentration et de l’attention (études/travail/conduite) peut donc être problématique.

THC au travail, vraiment ?

La capacité de concentration et de mémorisation sont affectées sous l’effet du THC. Consommer du cannabis dans des situations qui exigent de la concentration et de l’attention peut donc être problématique, y compris lorsque les effets immédiats se sont atténués.

Ce risque problématique au travail, en formation ou encore dans le cadre de la circulation routière.

Rentrer à pied ou prendre les transports publics ?

Après la consommation de cannabis, la perception et la motricité sont altérées, les temps de réaction sont prolongés, de la fatigue est ressentie, les réactions sont imprécises, les automatismes bien rodés sont brouillés (particulièrement en situation de stress), les réserves de capacités sont réduites et l’attention est sans cesse détournée par des détails d’importance secondaire. Le mélange de substances présente un danger particulièrement élevé vu que leurs effets croisés sont largement imprévisibles (p.ex. avec de l’alcool).

Il existe aussi un risque légal puisqu’en Suisse, la conduite automobile avec du THC dans le sang est interdite et considérée comme une infraction grave à la loi sur la circulation routière. Une personne contrôlée positive au THC est sanctionnée par une peine pécuniaire ou une peine privative de liberté, ainsi que d’un retrait de permis dit « de sécurité », d’une durée minimale de 3 mois. Pour retrouver son permis de conduire, la personne peut être amenée à devoir prouver une abstinence totale.

Chez les personnes qui consomment de manière occasionnelle, le THC peut être détecté dans le sang jusqu’à 12 heures après la consommation. Pour les personnes avec une consommation importante et chronique en revanche, il est probable que le THC soit toujours détectable dans le sang. Ces personnes seront donc toujours jugées inaptes à la conduite en cas de contrôle.

En cas d’accident sous l’influence du cannabis (c’est-à-dire avec la présence de THC dans le sang), les assurances peuvent réduire leurs prestations.

Tentative d'arrêt manquée, persévérer ?

Se libérer de la dépendance psychique au cannabis peut représenter un défi important, qu’il peut être difficile de relever seul-e.

Il existe des centres d’aide et de conseil, également sur internet sous la forme de conseil en ligne, souvent gratuits. Des entretiens motivationnels et des thérapies centrées sur la personne figurent parmi les approches thérapeutiques les plus fréquentes.

Ressources en ligne : Safezone | Ciao.ch | Ontecoute.ch (18-25 ans) | Cannabis : connaître ses limites

Consommation sous contrôle ?

Le cannabis peut engendrer une dépendance tant psychique que physique. La quantité et la fréquence de consommation, ainsi que des différences individuelles influencent le risque de développer une dépendance.

Par dépendance, on entend la présence de 3 des symptômes cités ci-dessous sur 6:

  1. Développement d’une tolérance (avoir besoin de plus de cannabis pour avoir un effet équivalent)
  2. Symptôme de sevrage à l’arrêt
  3. Désir intense de consommer (« crawing »)
  4. Perte de contrôle sur la consommation (consommer plus souvent, plus que planifié ou consommation automatique sans que ça soit le consommateur qui décide de consommer)
  5. Passer beaucoup de temps à se procurer et consommer la substance au détriment d’autres activités
  6. Continuer la consommation malgré des conséquences négatives observées

La dépendance psychique peut entraîner une envie de consommer à nouveau, qui peut devenir difficile à contrôler (3) ou une perte de contrôle (4). Le cannabis peut aussi engendrer une dépendance physique. En cas de dépendance physique, l’arrêt de la consommation peut provoquer des symptômes de sevrage (2), parmi lesquels une modification de la pression sanguine et du pouls, une agitation, des insomnies ou des diarrhées. Pour le cannabis, la dépendance psychique représente la majorité des cas et se libérer de la dépendance psychique constitue généralement le plus grand défi et ceci est emprié s’il y a également une dépendance au tabac.

THC devant des enfants, vraiment ?

Même une petite quantité de fumée passive est dangereuse pour la santé. Elle contient de nombreuses substances toxiques voire cancérigènes, en particulier si le cannabis est mélangé à du tabac.

La fumée est particulièrement nocive pour les enfants, dont les organes et notamment les poumons ne sont pas complètement développés. Les enfants respirent aussi plus vite que les adultes et peuvent donc absorber davantage de fumée.

Flyer Unisanté

Hallucination ou malaise : en parler avec un médecin ?

Il existe un lien entre usage du cannabis, psychoses et dépressions, surtout lorsque la consommation est fréquente et qu’elle a débuté à un jeune âge. Le cannabis peut déclencher des épisodes de décompensation psychotique, particulièrement chez des personnes prédisposées (ex. souffrance de schizophrénie, ou de troubles anxieux sévères), en accélérer le développement et/ou peut en aggraver l’évolution.

Les personnes avec un diagnostic de schizophrénie sont particulièrement sensibles à l’effet du THC, qui peut aggraver les symptômes de la maladie.

Une consommation intense sur plusieurs jours peut amener à ce qu’on appelle une psychose toxique, avec un état paranoïaque. Ces effets peuvent être dangereux sur le moment mais disparaissent avec l’arrêt de la consommation.

Traitement médical et THC : en parler avec mon médecin ?

Comme pour toutes substances psychoactives, il peut y avoir des risques lorsque plusieurs substances sont combinées. Il est toujours préférable de se renseigner sur les risques d’interactions néfastes entre différentes substances.

Réduire ma quantité de THC ?

Même si la littérature internationale ne voit pas en la fréquence de l’usage l’unique indicateur pertinent, celle-ci reste un critère important pour évaluer l’existence d’une consommation de cannabis problématique.

La quantité et la fréquence de la consommation, avec des facteurs individuels, influencent le risque de développer une dépendance.

Sport et THC, vraiment ?

Le THC a un impact négatif sur la coordination et la concentration. Ces facultés sont essentiels pour pratiquer la plupart des sports (parapente, ski, vélo, …).

De plus, le cannabis fumé est aussi nocif pour les voies respiratoires et augmente le risque d’inflammations, d’essoufflement, voire de toux chronique et de bronchites.

THC et alcool, vraiment ?

La consommation simultanée de plusieurs substances peut se révéler risquée en raison de l’imprévisibilité des interactions.

Les effets psycholeptiques et sédatifs de l’alcool et du cannabis se potentialisent, ce qui augmente leurs effets repectifs, tant sur le plan cognitif que sur le plan moteur.

Cette combinaison d’effets représente un risque particulièrement marqué pour la conduite automobile.

La consommation d’alcool semble provoquer une absorption plus rapide du THC, qui peut engendrer des effets plus marqués. Mélanger alcool et cannabis augmente ainsi les risques chez les personnes vulnérables d’expériences psychotiques, mais aussi de nausées et vomissements.